PhilémonCimon

À 13 ans, presque gêné de ma requête, j’ai demandé une guitare, et le lendemain j’en ai reçue une. La guitare classique de ma tante. Depuis, j’écris des chansons. À 17 ans, alors que Philémon Cimon passait un an en Inde, il a remarqué que ce voyage occasionnait dans sa vie, malgré la perte de sens, parfois l’isolement, et quelques fois le bonheur, qu’une étrange envie de composer persistait, alors que le reste avait pas mal pris l’bord. Il a enregistré un premier album en 2009 à La Havane, Les sessions cubaines. Un événement fondateur pour lui, l’ébranlement nécessaire à la création, celui de rencontrer des gens d’une autre culture, à d’autres référents, et, dans le désordre de l’échec, trouver cette voix tendre et affirmative qui unit, la musique, celle qui vient du corps. Les albums se sont ensuite succédés : L’été en 2014, Les femmes comme des montagnes en 2015 et Psychanalysez-vous avec Philémon Cimon en 2016. Puis, souhaitant retrouver la liberté créatrice de l’adolescence, avant d’entrer dans le monde calculé de l’industrie de la musique, il a ouvert la maison de disques Les disques du règne et a lancé l’album Pays en 2019, un retour à ses racines sensibles de Charlevoix. En 2020, il lance Philédouche, funérailles d’une vie souffrante où régnait une subtile violence voilant l’amour, et puis en 2021, L’amour, une réaction foudroyante à la mort de Joyce Echaquan, une envie de changement, une grande foi en l’avenir, le risque d’une parole renouvelée. Depuis, il a initié et organisé une soixantaine d’événements Micro amour, à Montréal, Québec, Charlevoix et en Gaspésie ; un micro ouvert multidisciplinaire qu’il anime pour soutenir l’art en dehors des impératifs et des cloisonnements de l’industrie, dans un contexte d’accueil et d’écoute. En 2023, il s’adresse aux enfants avec 8 chansons pour enfants et 2 rêves, un album apparu par surprise dans sa vie, accompagné d’une grande tendresse.