J’te l’parle mieux quand j’te l’écris

Pèse-coeur puisqu’il est dit depuis toujours que les québécois ont ben du coeur au ventre et ben à coeur d’avoir du coeur à l’ouvrage ou du coeur au lit, à coeur de jour ou à coeur de nuit, d’avoir le coeur sur la main quand c’est pas un coeur de drap au bras, J’te l’parle mieux quand j’te l’écris de Suzanne Aubry nous prouve à tout jamais, sans emphase et avec un sourire moqueur, que le jour où Wilfrid Laurier dé­clara sans ambages que les canadiens français n’a­vaient pas d’opinions mais seulement des sentiments : ce jour-là, ni son opinion, ni son sentiment n’étaient québécois.

Fresque populaire et quotidienne à l’image du thé­âtre sans héros moderne, J’te l’parle mieux quand j’te l’écris fait revivre, au hasard du gran-t-amour, de la famille, du temps qu’il fait, des vacances, de la guerre ou de l’ennuyance, une soixantaine de personnages non pas typiques ou caractéristiques mais uniques et à nul-autre-pareils comme nous le sommes tous, au moment de se dégraisser le coeur dans une lettre.

« Si le spectacle est bon — et il est excellent — on ne peut que louer l’heureuse conjonction du travail de Suzanne Aubry comme dramaturge et de celui de Jacques Rossi comme metteur en scène. »
Jacques Larue-Langlois, Le Devoir 

« Voilà un spectacle si attachant qu’on ne voudra pas le manquer. »
Jean-Paul Brousseau, La Presse

« Au Théâtre d’Aujourd’hui, ces jours-ci, il se passe quelque chose d’à la fois très beau et très éloquent. On y fait vivre, en délicatesse et en toute intelligence pratique, un siècle de correspondances entre Québécois. »
Michelle Talbot, Dimanche Matin 

« The production is so carefully wrought, so beautifully interpreted, so imagniatively staged, that it is as intoxicating and elusive as the sensation of actually sitting in an attic and rummaging through the remnants of one’s own life. »
Maureen Peterson, The Gazette